Discrimination : Grigny sur un CV, « c'est plus compliqué »
LE MONDE 17.01.2014 à 11h15 • Mis à jour le 17.01.2014 à 15h15 Par Sylvia Zappi
C'est une étiquette qui leur colle à la peau et qu'on leur renvoie sans cesse. Par des regards, des silences quand ils évoquent le lieu où ils vivent. Qu'ils cherchent un stage, un job d'été ou un emploi stable, habiter à Grigny (Essonne) relève pour beaucoup de ces jeunes d'un véritable handicap.
Insécurité, trafics, rodéos urbains, agressions, guerres de bandes… les clichés ne manquent pas pour évoquer cette banlieue pauvre de l'Essonne, où même des sociétés de transports refusent d'effectuer les livraisons. Depuis l'attaque du RER D, le 16 mars 2013, où plusieurs passagers ont été dévalisés par une bande de jeunes à la gare de Grigny-Centre, l'image de la ville s'est encore assombrie.
La stigmatisation qui touche les jeunes de la ville se sent à toutes les étapes de leur approche du monde du travail. Dans certains collèges, 60 % des élèves ne trouvent pas de stage en classe de 3e. A tel point que la mairie a demandé aux chefs d'établissement de ne pas les organiser tous le même mois afin de pouvoir accueillir les élèves sur le carreau. Aïcha Belkacem, élève en terminale professionnelle de commerce, raconte que, même lorsqu'on décroche un stage, les réflexions sont légion : « A l'Agora d'Evry ou la Croix blanche à Sainte-Geneviève-des-Bois, les responsables des boutiques nous cadraient tout de suite en disant : “Ici, on ne vole pas et on ne parle pas mal.” On était catalogué comme des voyous. »
CHANGEMENT DE LOOK ET DOMICILIATION À PARIS
Quand la jeune femme a cherché des jobs d'été, les portes se sont systématiquement fermées : « Grigny, ça me paraît trop loin. » Un prétexte, quand le centre commercial est à dix minutes en train. D'autres comme Footlocker répondaient qu'ils ne prenaient pas de mineurs. Aïcha travaille pourtant régulièrement pour cette enseigne mais aux Ulis, à une heure trente de trajet de chez elle : « Là-bas, ils m'ont fait confiance et je me suis donnée à fond. Alors ils me reprennent régulièrement. »
Pour trouver du travail, sa soeur a trouvé une autre parade : elle s'est inventé une adresse à Evry, une ville « plus bourgeoise ». S'inventer une adresse plus présentable pour éviter les sempiternelles tirades sur leur ville, ils le font presque tous. Ou changent de look. Cédric Kassambe, diplômé d'une école de commerce, porte des lunettes sans correction – « pour faire plus sérieux ». « J'en ai tellement ingurgité sur la réputation de la ville que maintenant je le prends à la rigolade et je me suis construit une image », témoigne ce jeune Noir de 25 ans qui s'est fait domicilier à Paris.
Marc, lui, est passé du côté des recruteurs. Cadre dans une grande banque, ce quasi-quadragénaire a tout vu avant de réussir à faire reconnaître ses compétences. En 2000, il avait même réalisé son petit test : recalé dans une candidature spontanée après avoir envoyé un CV où figurait son adresse à la Grande Borne – une cité HLM à la mauvaise réputation –, il avait récidivé deux mois plus tard après avoir déménagé à Ris-Orangis. « C'était le même CV, la même lettre de motivation et pourtant j'ai été embauché… Mais comment le prouver ? », S’interroge-t-il. Il encadre aujourd'hui les embauches, il veut diversifier les recrutements. « Mais le nom de Grigny, c'est plus compliqué à faire admettre. »
Philippe Rio, maire PCF de la ville, a décidé de contrer cette malédiction. Fin janvier, il lancera le « Réseau local », où Grignois ou anciens Grignois déjà insérés professionnellement ouvriront leurs carnets d'adresses, donneront des conseils pour aider les jeunes en recherche d'un stage ou d'un job. « Nous avons grandi avec un coup de pouce, on va construire un réseau qui permette ces gestes-là. » Cédric et Marc en font déjà partie.
Mon avis:
Introduction :
J’ai choisis un article dans le journal le Monde. L’article explique que les jeunes d’une banlieue à Grigny ne trouvent pas de travail, job étudiant ou encore un stage, pour cause ils habiteraient soit disant trop loin ou encore il n’engage pas de mineur. Prétexte utilisé pour ne pas les engager.
Contexte :
Des jeunes d’une banlieue à Grigny voient les portes se fermer quand ils recherchent un travail. Juste avec le nom de leur ville mentionner sur le CV. Ils sont obligés de s’inventer une adresse dans une ville plus bourgeoise ou changer de look pour se faire engager. Et quand par chance ils se font engager sans rien changer ils sont tout de suite catalogués : on leur dit ici on ne vole pas.
Problème :
Des jeunes cherche du travail est rien qu’avec le nom de la ville d’où ils viennent ils voient les portes se fermer. Et quand par chance ils se font engager ils sont tout de suite catalogués.
Économique :
S’il n’aurait pas temps de discriminations il aurait moins de chômage et moins de délinquances.
Ressenti :
Ce sont des jeunes comme les autres peu importe le lieu où ils habitent. Le plus important c’est que le jeune sache travailler dans le domaine où il postule.
Solution :
Malheureusement comme on dit dans l’article s’inventé une adresse dans une ville plus bourgeoise ou encore changer de look pour faire plus sérieux.
Constatation :
Qu’il est très difficile de se défaire des stéréotypes que les gens se font d’une banlieue. Les jeunes ne savent plus quoi faire sont choqués et certains partent du mauvais côté et finisse dans la délinquance.
Conclusion :
A cette époque on ne devrait plus faire de différences entre personnes, ce n’est pas parce que l’on vient d’un endroit plus défavorisé qu’on n’est pas capables d’aller travailler et de se lever tôt pour s’y rendre. Ils ne sont pas tous voleur, délinquants c’est justement en les mettent toujours à l’écart qu’ils peuvent finir délinquants.